Chaque mercredi ils sont 50 environ à revenir de la cantine. Entre 3 et 6 ans
Sitôt après les tout petits iront au dortoir et les grands, une trentaine, seront répartis en 2 alles, allongé sur des tapis disposé au hasard dans la pièce par les animateurs. Les animateurs leurs demanderont de se taire, de ne plus bouger.
Pour ceux qui n’y parviendront pas, ils seront changé de place, et on haussera la voix.
Pendant que les animateurs préparent leurs séances, à coup de « chut », le temps de pause se prolonge. Et si ils ne font pas le silence, la menace c’est que ce temps sera plus long.
Il faudra qu’ils tiennent ainsi 30 minutes ,,, Impossible. Ce midi, je décide de prendre le groupe en main,
C’est dans une seule et unique salle que j’installerai la trentaine d’enfants, les animateurs s’interrogent. Je leur demande de juste s’asseoir et regarder. Je dispose les tapis en cercle que j’appelle « soleil », et puis j’invite les enfants à s’y installer en proposant un jeu qui fait que chaque enfant est invité individuellement à prendre place.
Puis je commence une fois les enfants installés, un petit jeux avec mes mains : assis sur les tapis, je les invite à imiter un oiseau avec leurs mains. Je lance une petite et douce musique qui accompagne ce vol. Puis je sors une boite mystère dans laquelle j’ai un diapason , le son de ce diapason fait venir le calme. Alors je commence ce jeu qu’ils se mettent en boule sur leur tapis et qu’au moment ou je frappe l’instrument, ils ferment les yeux. Ils le lèveront la tête quand ils n’entendront plus le son… une, fois, deux fois, trois fois … ils commencent déjà à ne plus s’agiter.
Alors je sors mon sac magique, je leurs explique que dedans il y a des choses magiques que seuls eux peuvent voir, des objets qu’ils ne verront qu’avec leur doigts. Chacun son tour plonge la main dans ce sac, palpe les objets, sans les sortir et imagine ce que c’est, mais personne ne dit rien sur rien. Bien sur, j’ai 2 sacs doux , afin que les enfants n’attendent pas trop longtemps.
Ensuite, je propose que chacun fasse à son voisin un « vœux de bonheur » … « je te souhaite …de ne jamais être malade, d’être heureux … » ou juste faire un sourire.
Et puis je leur dit que je vais les emmener en voyage, qu’il faut s’allonger et écouter leurs pieds, les ressentir … et je tente une séance de méditation … C’est déjà gagné depuis longtemps mais là, certains s’endorment même.
Les animateurs eux sont bluffés. Oui, un temps calme ce n’est pas forcer les enfants à dormir. C’est les accompagner à se détendre. Si on ne les y accompagne pas, ce n’est pas possible pour ces enfants. La semaine suivante, les animateurs avaient réorganisé leurs temps calme, avec des erreurs certes, mais au moins ils sont partis sur une autre voix plus en phase avec le respect des besoins de l’enfant.
L’enfant lui profite de ce temps pour non pas dormir, mais avoir une approche de la pleine conscience.
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